Une classique pas si classique
Posté : sam. 8 mai 2021 22:54
Bon maintenant que le site carbure, je vais pouvoir poster, car c’était juste trop pénible.
Donc vous avez compris que j'ai du retard sur les post, attendez vous à un gros envoi.
On commence par un manche destiné à une classique montée sur solera, donc le manche sera fixé sur la table et ensuite on construira la boite. C'est la technique traditionnelle en Espagne et ce fut celle des autres pays d'Europe jusqu'au début du 18eme siecle. Voboam en 1650 construisait de cette manière, Stradivarius un peu plus tard construisait caisse d’abord et manche rapporté ensuite. Les grand fabricants de guitares faisaient de même ensuite, sauf en Espagne. Il faudrait écrire un poste spécial pour faire un bilan avantages inconvénients, mais ce n'est pas l'endroit, sachez juste que c'est plus facile de faire à l'espagnole, mais que ça nécessite plus de matos et qu'on contrôle moins bien le résultat, de plus c'est plus difficile à réparer.
Donc le manche.
Un bloc de cedro en provenance d'Espagne (Olé) du genre de celui en okoumé montré sur la photo.
J'ai raté la photo de la découpe à la scie jap de la pente à 14° (+/-) permettant de faire la tête.
Planification des facettes de collage au rabot avec les 2 morceau montés l'un sur l'autre, sur du cedro ça se fait super vite. Et ça sent assez bon.
Collage des chutes permettant de réaliser le talon, au dessus c'est un manche semi-fini de chez madinter (à une époque ils les vendaient pas cher et j'ai fait mes 1eres grattes avec ce genre de fourniture) qui me sert de gabarit, ça évite de faire n'importe quoi, vu que je travaille sans plans (ou presque).
Découpe du profil arrière avec un mixte de trais de scies et de ciseau à bois.
Tien je ne vous l'avais jamais montré cette râpe de chez microplane, là c'est le profil rond, il existe d'autres modèle et 2 sortes fin ou grossier. C'est fabriqué comme une râpe à fromage, c'est redoutablement efficace, avec un fini très bon d'emblée, mais c'est assez fragile, c'est assez économique aussi.
Le nœud va sauter
C'est fait
Puisque tous le monde utilise une vastringue, je sort la mienne, une Kuntz à semelle courbe, elle n'est pas facile à utiliser, mais quand on y arrive on peux suivre des courbes avec.
Dessin de la face inférieure du talon.
Gouge, rifloir, ponçage........(je n'ai pas de photo de l’état finit).
Dessin de la tête, c'est là que je fait ma première sortie de route, je fait une tête à la Selmer, inversée par rapport à une classique classique.
Placage de tête en zyricote "bookmached" plus un tri-plis d'érable noir blanc noir de 1.5mm d'épaisseur au total.
Collage.
Affinage de la tête.
Truss rod de 360mm double action (il viens de chez Emma), chenal creusé à la gouge de 6mm. Il sera tête réglable en tête, ce qui facilite le travail, mais abîme l’esthétique de la tête et fragilise celle-ci. Mais mettre le truss dans l'autre sens nécessite de percer les barrage et de fabriquer un outils spécial, car ce sera une guitare sans rosace.
Dessin du perçage. Attention il faut absolument percer les passages des mécaniques avant d'ouvrir la tête, car sinon ça va faire un vrai massacre au perçage.
Là c'est déjà fait (pas de photos) le diamètre est de 10mm, mais si on reste à 10 les rouleaux vont coincer, donc il faudrait percer à 10.2 ou 10.3, mais je n'ai pas de mèche de ce diamètre, alors j’élargis les passages avec une rappe aiguille.
Ne pas oublier le martyr au dos de la tête et zou on perce.
On p.....
Puis je rejoint chaque trous avec une scie à guichet, puis je dresse les bords avec un mixte, de ciseau, râpe plate, ronde et papier de verre.
Maintenant le reste de la guitare:
Je commence par un plans.............
Bon je vous montre ça car je vais faire un barrage directement inspiré pas ceux de Gérard Audirac, luthier à la marge mais assez connu pour ses instruments sortant de l'ordinaire, mais avec une sonorité puissante et équilibré (c'est ce qu'on dis, vu que je n'ai jamais essayé un de ses instrument). ça fait un moment qu'il m'inspire, mais je n'avais pas tenter de copier son barrage.
Donc pour profiter au maximum de la surface de table dégagée par la disparation de la rosace et pour mieux centrer le chevalet, j'allonge le bas de la guitare de 3cm en dessinant une courbe moins aplatie ( par contre la guitare ne tiendra plus toute seule juste posée sur son cul, ce que le design traditionnel permet).
Une table Madinter "espejuelos" (Olé) donc avec les canaux transversaux visibles sur la totalité de la coupe (c'est une garantie de sciage perpendiculaire, et en plus c'est joli).
Mise à l'épaisseur au rabot (2mm pour le final, donc 2.2 avant finition).
Simulation avec le manche presque fini.
Mise en place sur la solera (je recycle celle pour la forme Santos Hernadez), même s'il manque trois centimètres sur cette solera, ça passe quand même.
Barre harmonique de chevalet à la mode Gaspard Hauser (célèbre luthier allemand de l'entre deux guerre). C'est une plaque d'épicéa (chute de la table) de 2 mm d'épaisseur.
Barre harmonique haute (en cèdre rouge).
Barrage en éventail en cèdre rouge (Thuya plicata d'origine nord américaine, normalement). C'est pour faire comme Audirac.
Là une petit digression, normalement je taille moi même mes barrage dans des blocs d'épicéa, ce qui est le plus économique, mais là comme j'avais besoin de cèdre rouge j'ai fait appel à Kauffer. Habituellement je ne tarit pas d'éloges pour cette boite (même s'ils sont un peu cher), mais là, franchement, c'est du foutage de gueule, la moitiés des barrages est inutilisable, coupé dans de la bûchette de 15cm de diamètre, le fil n'est pas droit dans le plan vertical, en plus le bois est hétérogène, ce qui est un comble pour cette essence, j'ai presque l'impression qu'il on fait tomber un thuya dans le jardin de la voisine et qu'il l'on tranché juste pour se foutre de ma gueule.
Mes relations avec eux sont terminées, c'est con pour eux, j’achèterais espagnol.
Les ponts chez Audirac sont beaucoup plus audacieux et long, mais je n'ai pas osé.
Au tap tone ça sonne étonnamment haut pour une architecture aussi légère, ça promet beaucoup.
Donc vous avez compris que j'ai du retard sur les post, attendez vous à un gros envoi.
On commence par un manche destiné à une classique montée sur solera, donc le manche sera fixé sur la table et ensuite on construira la boite. C'est la technique traditionnelle en Espagne et ce fut celle des autres pays d'Europe jusqu'au début du 18eme siecle. Voboam en 1650 construisait de cette manière, Stradivarius un peu plus tard construisait caisse d’abord et manche rapporté ensuite. Les grand fabricants de guitares faisaient de même ensuite, sauf en Espagne. Il faudrait écrire un poste spécial pour faire un bilan avantages inconvénients, mais ce n'est pas l'endroit, sachez juste que c'est plus facile de faire à l'espagnole, mais que ça nécessite plus de matos et qu'on contrôle moins bien le résultat, de plus c'est plus difficile à réparer.
Donc le manche.
Un bloc de cedro en provenance d'Espagne (Olé) du genre de celui en okoumé montré sur la photo.
J'ai raté la photo de la découpe à la scie jap de la pente à 14° (+/-) permettant de faire la tête.
Planification des facettes de collage au rabot avec les 2 morceau montés l'un sur l'autre, sur du cedro ça se fait super vite. Et ça sent assez bon.
Collage des chutes permettant de réaliser le talon, au dessus c'est un manche semi-fini de chez madinter (à une époque ils les vendaient pas cher et j'ai fait mes 1eres grattes avec ce genre de fourniture) qui me sert de gabarit, ça évite de faire n'importe quoi, vu que je travaille sans plans (ou presque).
Découpe du profil arrière avec un mixte de trais de scies et de ciseau à bois.
Tien je ne vous l'avais jamais montré cette râpe de chez microplane, là c'est le profil rond, il existe d'autres modèle et 2 sortes fin ou grossier. C'est fabriqué comme une râpe à fromage, c'est redoutablement efficace, avec un fini très bon d'emblée, mais c'est assez fragile, c'est assez économique aussi.
Le nœud va sauter
C'est fait
Puisque tous le monde utilise une vastringue, je sort la mienne, une Kuntz à semelle courbe, elle n'est pas facile à utiliser, mais quand on y arrive on peux suivre des courbes avec.
Dessin de la face inférieure du talon.
Gouge, rifloir, ponçage........(je n'ai pas de photo de l’état finit).
Dessin de la tête, c'est là que je fait ma première sortie de route, je fait une tête à la Selmer, inversée par rapport à une classique classique.
Placage de tête en zyricote "bookmached" plus un tri-plis d'érable noir blanc noir de 1.5mm d'épaisseur au total.
Collage.
Affinage de la tête.
Truss rod de 360mm double action (il viens de chez Emma), chenal creusé à la gouge de 6mm. Il sera tête réglable en tête, ce qui facilite le travail, mais abîme l’esthétique de la tête et fragilise celle-ci. Mais mettre le truss dans l'autre sens nécessite de percer les barrage et de fabriquer un outils spécial, car ce sera une guitare sans rosace.
Dessin du perçage. Attention il faut absolument percer les passages des mécaniques avant d'ouvrir la tête, car sinon ça va faire un vrai massacre au perçage.
Là c'est déjà fait (pas de photos) le diamètre est de 10mm, mais si on reste à 10 les rouleaux vont coincer, donc il faudrait percer à 10.2 ou 10.3, mais je n'ai pas de mèche de ce diamètre, alors j’élargis les passages avec une rappe aiguille.
Ne pas oublier le martyr au dos de la tête et zou on perce.
On p.....
Puis je rejoint chaque trous avec une scie à guichet, puis je dresse les bords avec un mixte, de ciseau, râpe plate, ronde et papier de verre.
Maintenant le reste de la guitare:
Je commence par un plans.............
Bon je vous montre ça car je vais faire un barrage directement inspiré pas ceux de Gérard Audirac, luthier à la marge mais assez connu pour ses instruments sortant de l'ordinaire, mais avec une sonorité puissante et équilibré (c'est ce qu'on dis, vu que je n'ai jamais essayé un de ses instrument). ça fait un moment qu'il m'inspire, mais je n'avais pas tenter de copier son barrage.
Donc pour profiter au maximum de la surface de table dégagée par la disparation de la rosace et pour mieux centrer le chevalet, j'allonge le bas de la guitare de 3cm en dessinant une courbe moins aplatie ( par contre la guitare ne tiendra plus toute seule juste posée sur son cul, ce que le design traditionnel permet).
Une table Madinter "espejuelos" (Olé) donc avec les canaux transversaux visibles sur la totalité de la coupe (c'est une garantie de sciage perpendiculaire, et en plus c'est joli).
Mise à l'épaisseur au rabot (2mm pour le final, donc 2.2 avant finition).
Simulation avec le manche presque fini.
Mise en place sur la solera (je recycle celle pour la forme Santos Hernadez), même s'il manque trois centimètres sur cette solera, ça passe quand même.
Barre harmonique de chevalet à la mode Gaspard Hauser (célèbre luthier allemand de l'entre deux guerre). C'est une plaque d'épicéa (chute de la table) de 2 mm d'épaisseur.
Barre harmonique haute (en cèdre rouge).
Barrage en éventail en cèdre rouge (Thuya plicata d'origine nord américaine, normalement). C'est pour faire comme Audirac.
Là une petit digression, normalement je taille moi même mes barrage dans des blocs d'épicéa, ce qui est le plus économique, mais là comme j'avais besoin de cèdre rouge j'ai fait appel à Kauffer. Habituellement je ne tarit pas d'éloges pour cette boite (même s'ils sont un peu cher), mais là, franchement, c'est du foutage de gueule, la moitiés des barrages est inutilisable, coupé dans de la bûchette de 15cm de diamètre, le fil n'est pas droit dans le plan vertical, en plus le bois est hétérogène, ce qui est un comble pour cette essence, j'ai presque l'impression qu'il on fait tomber un thuya dans le jardin de la voisine et qu'il l'on tranché juste pour se foutre de ma gueule.
Mes relations avec eux sont terminées, c'est con pour eux, j’achèterais espagnol.
Les ponts chez Audirac sont beaucoup plus audacieux et long, mais je n'ai pas osé.
Au tap tone ça sonne étonnamment haut pour une architecture aussi légère, ça promet beaucoup.