Je sais pas bien ce que vous entendez par martyre (bicause pas de formation formelle dans le travail du bois). Mais j'avais vu un reportage dans les bibles de luth.org, et pour exactement ce genre de table , le mec faisait comme suit :
- Il recouvrait tout le dessous de sa table non montée, mais finie (bracing complet) d'un plastique fin transparent, genre film alimentaire
- Il faisait couler un gros cake de polyuréthane bicomposant, celui qui fait de la mousse couleur caca de chien qui devient dure, et il posait dessus un morceau de CP de la taille maxi qui passe par la rosace.
- Une fois sec, il démoulait et coupait tout autour du morceau de CP, se faisant ainsi une cale de collage très ajustée, et de grande surface pour répartir la pression.
- Il préparait la même cale par moulage de son chevalet pour le dessus
- Sur la guitare fermée, il repérait la position de son chevalet avec cordes, sillet et chevalet cordier type jazz, et il marquait cette position.
- Il alignait la cale de dessus, le chevalet, la table et la cale de dessous en perçant pour deux "aiguilles à tricoter" en carbone de 3 mm, qui repéraient les extrémités de la fente de sillet, et qu'il enlevait après le collage
- Il collait le tout avec de la Titebond, les deux aiguilles d'alignement en place et un seul gros serre-joint de type "sloane" (Stew-mac).
La manoeuvre m'avait semblé être classe, surtout pour une guitare à ouie déportée côté aigues, ou je me demandais bien comment on pouvait faire. Et surtout, il n'y avait pas le risque d'écraser les constructions minutieuses du barrage Kasha avec le bout d'un serre-joint!
J'ajoute que le mec en question collait également la table sans contre-éclisses, avec juste un cordon d'époxy épaissi à la charge minérale, solution que validait feu Richard Schneider, paraît-il !
http://www.jthbass.com/tribute.html
http://www.boazguitars.com/
http://www.claritanegra.com/