Hop, je n'avais pas vu ton sujet.
Très étonnant ce décollement de vernis (superbe au demeurant, l'épaisseur permet de vraiment jouer l'effet dégradé transparent, dommage d'avoir dû le supprimer, mais c'était impossible à soigner sans raccord, c'est le propre des finitions transparentes...), je rejoins la probabilité d'un problème d'adhérence entre le bouche pore et le vernis.
Je reviens sur la partie abrasif.
Tout peut se faire à sec jusqu'au polissage de nos jours, les abrasifs de qualité ont bien évolué. Perso, je n'utilise que du 3M anti-encrassant.
Pour info, ça se vend en main ou à l'unité, chez n'importe quel revendeur de matériel de carrosserie-peinture genre Auto-Distribution, dans n'importe quel format, du standard rectangle à des formats adaptés à des cales de ponçage ou machines spécifiques avec fixation type velcro.
Pour le bouche pore, il n'est pas trop éloigné du vernis, mais a l'avantage de sécher plus vite tout en ayant mieux pénétré les fibres, et de se poncer facilement. Perso, je n'utilise que du bouche pore polyuréthane bi-composants. Une fois appliqué, il faut le poncer, puis éventuellement le ré-appliquer jusqu'à avoir une surface lisse et fermée ; si par endroit le bois apparaît, re-bouche pore. C'est une phase cruciale avant tout apprêt ou peinture.
Finition de la surface au grain 320 en prévision d'un apprêt garnissant, pas plus fin, sinon, risque de mauvaise adhérence de l'apprêt
si par contre apprêt de finition non garnissant, grain 400.
Ensuite, pour toute l'application de la finition, fabrique toi un support pour manipuler et suspendre facilement le corps.
le plus simple, c'est un faux manche en tube métal de section carrée genre 15x15, fixé au corps via des boulons reprenant la fixation du vrai manche.
Genre comme ça (là c'est une section rectangulaire trop grosse mais c'est ce que j'avais sous la main)
Pour en revenir à l'utilisation de produits en bombe, c'est un choix respectable quand on ne dispose ni de pistolet ni de compresseur.
MAIS, perso, je bannis tous les produits monocomposant en vernis, ils sont bien trop fragiles, ne brillent jamais assez, et restes sensibles aux solvants et rayures ad vitam æternam. Pour les phases d'apprêt et de base de peinture, c'est moins grave, et là il faut plutôt se concentrer sur les éventuels problèmes d'incompatibilité de produits entre marques
Encore une fois, je préfère me recentrer sur les fournitures des professionnels de l'automobile (pas Norauto...) distribuant de la peinture à la teinte. Ils disposent d'une bonne gamme d'apprêt garnissant en aérosol, et surtout, il est possible aujourd'hui d'acheter des teintes (base monocomposant
solvantée) formulées à façon puis conditionnées en aérosol, ainsi que des vernis polyuréthane avec durcisseur conditionnés dans des aérosols spécifiques (on rompt une cartouche de durcisseur dans l'aérosol contenant le vernis au moment de l'emploi - après, l'aérosol est mort s'il reste du vernis dedans par contre)
C'est ce qu'on appelle un système bicouche (teinte de base monocomposant + vernis bicomposants)
Après mise en apprêt, finition à l'abrasif grain 400 pour une base opaque, et grain 600 pour une base métallisée ou nacrée.
Entre la base et le vernis, pas de ponçage (sauf cas extrême pour reprendre un défaut comme une coulure), et un temps minimum d'une bonne demi-heure à température ambiante.
Côté application, deux trois tuyaux :
- éviter la poussière autant que possible (si sol en béton brut ou en terre, un peu d'arrosage avant peinture)
- tremper le corps de l'aérosol dans l'eau chaude avant utilisation pour favoriser la tension de la peinture sur le support
- bannir les temps froids et humides, ça blanchira et ça matera, ou trop chauds, ça ne tendra pas, la peinture commençant à sécher avant de s’appliquer sur le support - d'où les préconisations d'usage sur l'aérosol. Et dès la fin de l'application, tu suspends ça chez toi bien au chaud
- si possible, utiliser des buses de pulvérisation à voile large (ça s'achète à part), pour éviter les coulures et pour une application plus uniforme.
- pulvériser en passes fines en se déplaçant à vitesse régulière* et à une distance pas trop faible pour ne pas faire de coulures suite à une trop forte concentration de peinture,ni trop grande pour éviter la formation de brouillard, le grand défaut des application à l'aérosol étant qu'on ne peut pas régler le débit de peinture selon le besoin (recoin, grand aplat)*
*là, c'est du feeling, pas la peine de parler de distance ou vitesse précise.
voilà, c'est pas compliqué, mais pour une première, ne te lance pas directement sur la télé, procède à des essais sur d'autres supports mais à caractéristiques similaires (en clair, tu te prépares des échantillons de bois auxquels tu appliques les différentes étapes) pour te familiariser avec le process.