LUTHERIE AMATEUR

Je vais donc superposer des couches de carbone dans une orientation que j'estime optimale pour la raideur et la tension des peaux des tables, éclisses, manche et touche, puis les enfourner dans des sacs sous vide dans un four (autoclave) qui me permettra d'augmenter le pression atmosphérique sur mes tissus, comme pour la fabrication des structures des A380 (entre-autres) et de les compresser pour fabriquer un matériau aussi compact que raide et léger

Et après 12h00 de cuisson à 125 degrés c., mon travail se rapprochera de celui du luthier traditionnel, puisque je vais assembler les différentes parties du violon

Mais sinon, on peut mettre plusieurs photos par message non ???

Traditionnel: l'ajustage précis de la barre d'harmonie

Après collage, les découpes ...

Le collage de la touche sur le manche, du manche sur le corps du violon ...
Le pré-perçage pour réceptionner les chevilles, ...

... Et toujours pas de son ... Le stress (contenu) monte, les jours sont longs, mais tout permet de garder l'espoir que le résulta fera vite oublier toutes ces nuits a 1/2 blanches et ces week-end laborieux ...
Je reviens bien vite

il reste sur internet quelques traces du premier fabricant francais de violon en carbone en la personne de pierre laurence qui a travaillé avec l'université de Douai pour la forme et le volume.
tres belle réalisations en tout cas!

Question bête: pourquoi les photos sont des captures d'écran ???

D.

Dagda a écrit :Question bête: pourquoi les photos sont des captures d'écran ???

D.

Je dirais même plus : des photos d'un écran ! :wink:

Oui, on voit le moirage ...

Parce que j'ai rassemblé sur un seul ordinateur toutes les photos que j'avais sur mes tel portables et USB, puis je les ai refotographiees avec le portable qui me permet l'accès à internet,
Déjà je suis pas une flèche, et en plus pas bien équipé en matériel informatique !

Tu as un téléphone qui va sur internet, tu es déjà plus à jour que moi
Quoiqu'il en soit vivement une future réalisation où tu nous montreras les détails au fur et à mesure de leur réalisation, c'est toujours plus sympa

Carbon-line a écrit :Je vais donc superposer des couches de carbone dans une orientation que j'estime optimale pour la raideur et la tension des peaux des tables,

Y'a pas de calcul, donc ? :heu:

Content de voir comment tu suis bien Doc,

Je considère les données de base, que j'adapte en fonction de la géométrie des tables, éclisses, manche et touche pour optimiser l'orientation des fils dans le but de mieux laisser circuler les "ondes pulsées" (plus justement dit que ondes de choc en effet) et en même temps pour conserver une grande raideur des tables (c'est pourquoi j'utilise aussi quand-meme des plis de sergé entre les uni-directionnels

P.S.: mais les calculs sont facilités du fait que je les considérais déjà lors de la conception des formes des tables ...

Carbon-line a écrit :Je considère les données de base, que j'adapte en fonction de la géométrie des tables, éclisses, manche et touche pour optimiser l'orientation des fils dans le but de mieux laisser circuler les "ondes pulsées"

Calcul savant ou pifomètre ? J'avoue que je suis un peu perdu, ou dubitatif, et j'aimerai une explication un peu plus développée.

Pas de calcul savant, je travaille avec la base de donnees correspondant à la qualité du carbone employé (je ne travaille que le Toray T700S de qualité aviation), et le reste, c'est 25 ans d'expérience en élaboration et construction de pièces structurelles en carbone pré-imprégné pour la construction et le prototypage automobile, et depuis peu l'aéronautique (5 ans)
...on sait prédéfinir les résistance à la torsion et à la compression lors du calculs standard (grâce aux formules du fabriquant), mais géométrie de la pièce joue un grand rôle, et c'est là que l'expérience doit intervenir .
Les formules de base sont établies d'après des test de torsion et compression sur des échantillon de longueur et épaisseur données et varient aussi en fonction du tissage, de la matrice(résine), ...
Le calcul savant c'est en aéronautique, et là, ils réalisent de nombreux échantillons pour leur faire subir une batterie de tests avant de valider le Process, pour le violon, je n'ai pas ces contraintes, et mon expérience me permet d'y voir clair !

Carbon-line a écrit :... et mon expérience me permet d'y voir clair !

Par contre, pour nous c'est un beau flou artistique :mrgreen:

Carbon-line a écrit :pour le violon, je n'ai pas ces contraintes, et mon expérience me permet d'y voir clair !

Tu sais, même pour un luthier très expérimenté comprendre le bois et ses réactions est difficile, son expérience se fait en recopiant les plans et méthodes qui ont fait leurs preuves, puis en les modifiant par petites touches. Ce qu'on aimerait que tu partages c'est justement cette démarche, comment arrives tu à "prévoir", à "estimer" la tension dans les pièces comme la table ? Par "tap tone" ? Par comparaison avec les tensions dans une table de violon bois ? On se pose tous ces questions, par curiosité et intérêt pour ce que tu nous présente