Le point dégoragbo serait de dire la même chose que celui qui le donne ?
:wink:
Blague à part j'ai retrouvé ce qui me semble être une des meilleures pages sur le sujet que j'avais croisé :
http://www.geminipickups.co.uk/how_they_work_28.html
En résumé pour les non anglophones... (légèrement remanié pour voir si j'ai bien comprit le fameux point dégo ^^ )
Ce qu'il y a de réellement effectif :
(point dégoragbo évité)
Force du champ magnétique : plus elle est grande plus il y a de volume, d'aigus, et de modification dans les hauts médiums qui tend à générer un son plus précis et une attaque plus forte. (éléments influençant la chose : aimant, nombre de tours de fils)
Étendue du champ magnétique : plus le champ est large plus la richesse harmonique sera étendue dans les mediums et les basses. Plus il est étroit plus il mettra en valeur les aigus. (éléments influençant la chose : aimant, épaisseur de la bobine, diamètre des fils, design du micro).
Impédance : Plus l'impédance est forte plus le volume est fort, mais par ailleurs pour une même épaisseur de bobine, plus plus le pic de résonance (la fréquence à laquelle le micro répond le plus) sera dans les aigus. Par ailleurs plus un fil est fin plus l'équalisation sera plate, cad avec moins de pic de résonance. (éléments influençant la chose : aimant, épaisseur de la bobine, diamètres des fils)
On note alors que l'étendue du champ magnétique et l'impédance dépendent des mêmes composants et qu'il y a sans doute là un des facteurs qui compliquent notablement la compréhension puisqu'en modifiant un même facteur on influence plusieurs conséquences qui peuvent éventuellement se contrebalancer.
Similarité des doubles bobinages : En cas de montage en humbuker (horizontaux ou verticaux) la différence de réaction entre les deux bobines peut engendrer une combinaison qui va différer selon que les bobines réagissent identiquement (son gras caractéristique des humbucker habituels) ou différemment (son qui ressemble plus aux single coils). La variété des facteurs rendant des bobines différentes (par exemple même étendue de champ mais pas même impédance, ou l'inverse etc) fait qu'il est encore plus compliqué de prédéterminer le résultat.
Ce dont l'effectivité est très discutable :
(flirt avec le point dégoragbo)
Inductance : ou "quotient du flux de ce champ magnétique par l’intensité du courant traversant le circuit". A certainement des conséquences puisque c'est une des caractéristiques les plus importantes dans l'évaluation d'un champ électromagnétique, cependant la chose est si complexe à mesurer qu'on n'a aucune fichue idée des rapports de causalité.
La composition des aimants : Cela n'a une influence que dans le sens que les divers types d'aimants ont des forces (et donc des étendues de champ) différentes pour un même volume. Mais en elle même la matière n'apporte aucune modification réelle du son. La différence que l'on entend entre un Alnico II, V ou n'importe quoi d'autre, n'est que la différence de puissance magnétique.
La qualité des fils de branchement internes : Cela a nécessairement une influence mais si légère qu'elle en devient d'autant plus insignifiante qu'on branche derrière des mètres de câble entre la gratte et l'ampli qui vont avoir bien plus d'effet.
Le type d'isolation du fil de bobinage : Cela peut avoir un effet sur l'épaisseur de la bobine, et donc sur la qualité du champ magnétique, mais à épaisseur égale il n'y a aucune différence entre telle ou telle matière employée.
La tension du bobinage : Comme dit dans les posts précédents cela n'a pas d'effet en soi, mais ça peut avoir une influence indirecte en jouant sur le nombre de tours possibles et la finesse du fil en l'étirant. Cela a un impact donc, mais sur les facteurs sus cités (impédance, forme du champ etc) ça n'a pas en soi d'influence spécifique sur la tonalité.
Ce qui tient clairement du mythe :
(point dégoragbo assuré)
L'effet de peau : cela existe bien mais n'a aucune incidence sur les micros de guitare car dans la tranche des 100 Hz à 20KHz l'effet de peau apparait dans des fils d'un diamètre d'au moins 1mm, or les fils de bobinage sont bien plus fins.
Le patern de bobinage : ce qui a un réel effet c'est le diamètre du fil et le nombre de tours, la seule différence de son due au fait de croiser ésotériquement les fils ou de les organiser avec la plus grande psychorigidité industrielle c'est qu'en bobinant bordéliquement on ne peut faire plus de tours qu'en le faisant proprement. Il y a donc une différence possible entre un bobinage main et un bobinage industriel, mais aucune entre deux bobinages main qui croiseraient les fils de telle ou telle façon tous les X tours, à moins de vraiment bobiner comme un porc.
La sacro sainte tradition vintage : comme quoi pour retrouver le mojo des vieux micros il faudrait aller chercher la même résine isolante, le même fil, les aimants d'antan dans je ne sais quel stock hors de prix... ce qui caractérise le mieux les éléments "magiques" des productions anciennes c'est la variabilité des composants et des techniques, avant ce n'était pas mieux, c'était plus bordélique, plus incontrôlable, bref plus imprévisible en bien mais surtout en mal.
La magie noire : on n'obtient pas d'effet ahurissant en faisant des nombres de tours multiples de 666 ou en utilisant du fil de 42.