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Re: Digressions orthographiques

Posté : dim. 3 août 2008 21:50
par caribou
super_taz a écrit : Et personne ne semble se soucier de la degringolade!
Les profs et instits (pardon, "professeur des écoles") s'en soucient... mais les parents pas tellement en fin de compte. Pour cotoyer un peu le milieu du primaire et avoir plein d'amis profs ou instits (pardon, "professeur des écoles") je suis assez amer face à l'attitude de nombreux parents pour qui finalement l'école est surtout un bon moyen de ne pas avoir les gamins dans les pattes pendant la journée, si ils y apprennent quelque chose c'est en bonus. Bien sûr beaucoup de parents ne sont pas comme ça mais je dirais que c'est grosso-modo 50/50 :?
Ah tiens aussi, si ça continue sur la lancée actuelle attendez vous à voir la disparition de la maternelle. Enfin pour les plus pauvres hein, les riches pourront toujours se payer des maternelles privées.

Comme tu dis c'est un monolithe, c'en est assez effrayant même, l'administration dans toute la splendeur de ses aspects absurdes, kafkaïens et désespérants. Les profs et instits (pardon, "professeurs des écoles") font un métier difficile mais pas tellement à cause des élèves, ce métier a ses difficultés propre comme n'importe quel autre métier, non c'est un métier difficile à cause de l'éducation Nationale et des inspections académiques qui ne soutiennent absolument pas les enseignants et qui leur assènent en permanence toutes sortes de directives et programmes qui se contre-disent tous les uns les autres. La méthode globale à bon dos, si on foutait un peu la paix aux instits (pardon, "professeur des écoles") ils pourraient bien d'avantage se consacrer à leur métier avec efficacité et je pense quel que soient les méthodes employées. C'est assez désespérant de voir toute cette énergie dépensée en pure perte.

Re: Digressions orthographiques

Posté : dim. 3 août 2008 22:07
par Galadan
Non d'un pet foireux! y'aurait à dire...

Je partage l'avis de ceux qui pensent que malheureusement "l'éducation" n'est plus perçue comme un moyen d'enrichissement personnel mais seulement économique, en effet...enrichissement matériel donc.
Perte d'intérêt également peut-être d'une majorité des nouvelles générations de cette curiosité intellectuelle, mais sont-ils vraiment responsables devant l'évolution sociale que nous connaissons où tout est fait pour que tout leur soit servi prédigéré, formaté, abrutissant.
Mais c'est tellement plus facile d'allumer sa PSP que de trouver deux ou trois convives prêts à faire une partie de trivial-poursuit...

Je partage, en bon néovieuxcon peut-être, ton avis pedro : triste époque!

Re: Digressions orthographiques

Posté : dim. 3 août 2008 22:32
par Gaelle
Je regrette Merry qui à ce moment nous aurais mis "Moi, j'aime les carottes rapées!" :cry:

En ce qui concerne le sujet principal , je pense pratiquement la même chose que tout le monde alors... :mrgreen:

Re: Digressions orthographiques

Posté : dim. 3 août 2008 23:21
par guyzard
discussion très intéressante :) ...

et pour tout dire, ça me rassure de savoir que les luthiers amateurs sont en général des gens bien...

Re: Digressions orthographiques

Posté : dim. 3 août 2008 23:24
par Phraid
Jesuistotalementdacoravecvoudotanquekansaimalécrietenoublianlèespasseenplusdesfotdortossaikonplaitemanilisib.
Même moi je n'arrive pas à me relire tellement c'est incompréhensible. :mrgreen:

Re: Digressions orthographiques

Posté : lun. 4 août 2008 07:30
par super_taz
caribou a écrit :Les profs et instits (pardon, "professeur des écoles")
on dirait du Desproges :app:

Re: Digressions orthographiques

Posté : lun. 4 août 2008 11:46
par jybec
caribou a écrit :
super_taz a écrit : Et personne ne semble se soucier de la degringolade!
Les profs et instits (pardon, "professeur des écoles") s'en soucient... mais les parents pas tellement en fin de compte. Pour cotoyer un peu le milieu du primaire et avoir plein d'amis profs ou instits (pardon, "professeur des écoles") je suis assez amer face à l'attitude de nombreux parents pour qui finalement l'école est surtout un bon moyen de ne pas avoir les gamins dans les pattes pendant la journée, si ils y apprennent quelque chose c'est en bonus. Bien sûr beaucoup de parents ne sont pas comme ça mais je dirais que c'est grosso-modo 50/50 :?
Ah tiens aussi, si ça continue sur la lancée actuelle attendez vous à voir la disparition de la maternelle. Enfin pour les plus pauvres hein, les riches pourront toujours se payer des maternelles privées.

Comme tu dis c'est un monolithe, c'en est assez effrayant même, l'administration dans toute la splendeur de ses aspects absurdes, kafkaïens et désespérants. Les profs et instits (pardon, "professeurs des écoles") font un métier difficile mais pas tellement à cause des élèves, ce métier a ses difficultés propre comme n'importe quel autre métier, non c'est un métier difficile à cause de l'éducation Nationale et des inspections académiques qui ne soutiennent absolument pas les enseignants et qui leur assènent en permanence toutes sortes de directives et programmes qui se contre-disent tous les uns les autres. La méthode globale à bon dos, si on foutait un peu la paix aux instits (pardon, "professeur des écoles") ils pourraient bien d'avantage se consacrer à leur métier avec efficacité et je pense quel que soient les méthodes employées. C'est assez désespérant de voir toute cette énergie dépensée en pure perte.
C'est exactement ça.
Mais il ne faut pas et surtout pas faire l'amalgame entre l'Ecole et les enseignants. Si l'Ecole prend souvent des virages à 180° il ne faut pas mettre en cause les enseignants qui sont en majorité contre les finalités utilitaristes des instructions officielles.
Mais nous sommes tellement prisonniers d'un système qu'il est difficile de faire à son idée sans être "chahuté" par les inspections, dont un certain nombre se croient quand même insufflés d'un devoir divin .....

Re: Digressions orthographiques

Posté : lun. 4 août 2008 11:48
par nasgul
L'un ne va pas sans l'autre, un énoncé de math/physique/chimie est ecrit en français. Quand un matheux fait un doc, il ecrit en français, donc pas de math sans français.

Je dirait même que la gymnastique de l'intellect est la même que ce soit du français ou des maths. Il y a des règles, des méthodes, donc normalement un mec bon en maths devrait sans trop de difficulté être bon en français. Ce qui n'est pas mon cas ... :oops:, et c'est le repproche que m'on fait tout mes profs de français...

Le plus important étant quand même la grammaire, car des phrases sans verbe, ou sans ponctuation, ben ça veut rien dire....

Re: Digressions orthographiques

Posté : lun. 4 août 2008 11:53
par caribou
jybec a écrit : Mais il ne faut pas et surtout pas faire l'amalgame entre l'Ecole et les enseignants. Si l'Ecole prend souvent des virages à 180° il ne faut pas mettre en cause les enseignants qui sont en majorité contre les finalités utilitaristes des instructions officielles.
Oui, c'est bien ce que je dis, moins clairement peut-être.

Re: Digressions orthographiques

Posté : lun. 4 août 2008 12:03
par aymaleo
caribou a écrit :
super_taz a écrit : Et personne ne semble se soucier de la degringolade!
Les profs et instits (pardon, "professeur des écoles") s'en soucient... mais les parents pas tellement en fin de compte. Pour cotoyer un peu le milieu du primaire et avoir plein d'amis profs ou instits (pardon, "professeur des écoles") je suis assez amer face à l'attitude de nombreux parents pour qui finalement l'école est surtout un bon moyen de ne pas avoir les gamins dans les pattes pendant la journée, si ils y apprennent quelque chose c'est en bonus. Bien sûr beaucoup de parents ne sont pas comme ça mais je dirais que c'est grosso-modo 50/50 :?
Ah tiens aussi, si ça continue sur la lancée actuelle attendez vous à voir la disparition de la maternelle. Enfin pour les plus pauvres hein, les riches pourront toujours se payer des maternelles privées.

Comme tu dis c'est un monolithe, c'en est assez effrayant même, l'administration dans toute la splendeur de ses aspects absurdes, kafkaïens et désespérants. Les profs et instits (pardon, "professeurs des écoles") font un métier difficile mais pas tellement à cause des élèves, ce métier a ses difficultés propre comme n'importe quel autre métier, non c'est un métier difficile à cause de l'éducation Nationale et des inspections académiques qui ne soutiennent absolument pas les enseignants et qui leur assènent en permanence toutes sortes de directives et programmes qui se contre-disent tous les uns les autres. La méthode globale à bon dos, si on foutait un peu la paix aux instits (pardon, "professeur des écoles") ils pourraient bien d'avantage se consacrer à leur métier avec efficacité et je pense quel que soient les méthodes employées. C'est assez désespérant de voir toute cette énergie dépensée en pure perte.
J'ai malheureusement constaté la même chose, tant pour les parents qui se servent de l'école comme Nounou que pour les services centraux de l'Education Nationale qui ne servent plus qu'a pondre des directives, stérilisant tant les qualités des enseignants que celle des élèves.
Si vous voulez mon avis , c'est depuis les années 80 que le déclin a commencé, rappelez vous : Les conseillers d'orientation. "Sans Bac t'es rien" à l'époque le taux de réussite était de 65%, soit 35 % d'idiots congénitaux dans ceux qui passaient le bac. Alors dans ceux qui ne le passaient pas, je vous laisse imaginer. "Tu n'as pas le niveau pour passer en seconde, tu devrais faire un lycée professionnel" (lycée professionnel ou on apprend à travailler théoriquement et surtout à glander parce qu'il n'y a pas la moindre pédagogie ni attrait "L'apprentissage c'est pour les CPA"," Tu aimes faire des gâteaux le week-end, zou en LP cuisine".
Les discours élitistes des enseignants qui passaient leur temps à se convaincre et à nous convaincre que rien ne valait la formation initiale et à dire que les ouvriers (dont on était quasiment tous les enfants) étaient une sous catégorie. "Les enfant d'ouvriers deviennent tous ouvrier" La difficulté pour réintégrer un cursus scolaire quand on réussi en formation professionnelle. Tout ça à fait de la majorité des parents des individus qui ne se sentent pas à la hauteur, vu qu'on ne leur à jamais permis d'être à la hauteur.
Bref, la génération 80 à déjà été broyée par le mécanisme EN et a alimenté le mécanisme EN en personnages formatés prêt à l'emploi. "Tu rentres dans le moule EN ou tu n'existes pas".
Il en es toujours de même de nos jours. Les seul personnels de l'enseignement qui ont gardé une envie de sortir les enfants du marasme se situent dans le primaire et le début du secondaire après il n'y a plus ni élèves , ni étudiant, juste des taux de réussite et des diplôme dont la valeur devient de plus en plus contestable (je vois régulièrement des copies de Master 2 par mes fonctions, c'est à pleurer, les Captain bondage, les Noodles ne sont qu'une minorité, notre future élite ne sait ni écrire ni compter, juste négocier des points supplémentaires auprès d'enseignants qui voient leurs statistiques chuter)
Je sais que j'ai été confus dans ce que j'ai écrits, mais c'est une des sujets qui me mettent le plus en colères et le pire c'est que je suis un rouages de cette machine à broyer, et je ne peut rien faire. Heureusement que je ne suis pas enseignant, il y a longtemps que j'aurais rendu mon tablier.

AP

Posté : lun. 4 août 2008 13:56
par docteur.bondage
aymaleo a écrit :(je vois régulièrement des copies de Master 2 par mes fonctions, c'est à pleurer, les Captain bondage, les Noodles ne sont qu'une minorité, notre future élite ne sait ni écrire ni compter, juste négocier des points supplémentaires auprès d'enseignants qui voient leurs statistiques chuter)
Tu sais, le Captain en question fait partie des 0,01% de thésards qui est passé par CAP-BEP...
J'ai été très déçu en arrivant dans la recherche, moi qui croyait trouver une communauté pensante hétéroclite et fraternel, j'ai trouvé seulement de bonnes individualités incapables de travailler ensemble et la main mise sur certains secteurs de soit-disant "élites" (soit un labo rempli de normaliens qui pensent que Cachan forme les meilleurs enseignants, soit des directeurs d'écoles doctorales qui ne prônent que la volonté d'excellence, à traduire par docteur-ingénieur sorti d'une grande école et d'une grande prépa, si tu sort du cadre t'es une merde et tu ne sera jamais Maître de conf... d'ailleurs, le Captain en question, avec sa grande gueule de métèque et ses diplômes obscurs, il a peu de chance !! :lol: )

Pour en revenir aux élèves, je vais te raconter une petite anecdote. J'assistais à des soutenances de stage en licence de génie civil cette année, en plus avec un collègue vraiment issu du GC et de l'industrie, et pas que de la fac... Une élève, du genre je reste au fond sans rien faire et quand j'ai un problème je fais du charme, arrive, fait sa soutenance (nulle en plus) et nous dit un truc dans le genre : "On se rend compte en stage que les notions qu'on a vu vaguement en cours et pas travaillées, nous font en fait de superbes bases pour un travail moins théorique, et qu'on aurait dû les bosser un peu plus" (chose que, de toutes façons, elle ne ferra pas l'année prochaine :roll: ). Ben tu sais qu'avec mon collègue on a rit, mais jaune :? (en plus de lui mettre une boîte comme note :mrgreen: ). Parce qu'on avait passer l'année à essayer de leur faire comprendre que pour bien posséder une notion ou un outil il fallait être capable d'en faire abstraction et/ou d'en extrapoler une vision globale du phénomène, et pas rester à l'application basique de la méthodo pour avoir une bonne note au partiel... :roll:

Re: Digressions orthographiques

Posté : lun. 4 août 2008 14:12
par Phraid
Quel long débat que celui-là. Entre l'enseignement à coups de pompes dans le cul puis je te rentre tout ça dans le crâne à la moulinette des années 50 et le "j'm'en fout de tout" d'aujourd'hui, il y a un juste milieu qui n'a pas été trouvé.
Mais je reste persuadé que le nerf de cette guerre est le respect. On ne peut pas absorber les connaissance de quelqu'un qu'on ne respecte pas et d'années en années les enseignents ont perdus ce respect. On n'inculque plus cette notion aux enfants (les plus petits). Quand je prends mon fils à l'école je lui demande s'il a été sage avec la "maitresse" et s'il l'a bien écouté. Je trouve assez débile de constater que beaucoup de parents demande le contraire à leurs enfants: "elle a été sage avec toi la maitresse?". Et on s'étonne que des gamins qui n'ont pas encore passés leur dixième année crache à la gueule de leur enseignant.
Alors du côté des "profs", je comprends qu'ils n'en soient arrivé qu'à déverser leur savoir sans se soucier s'il a bien été capté.