caribou a écrit :Pour que le test, intéressant, soit valable il faudrait s'assurer que les différents aimants aient la même "force" d'aimantation (c'est quoi le terme pour ça ?). Parce que là, plus que des matériaux différents je crains que tu ne compare que des puissance magnétiques différentes, ce qui a en effet un impact majeur sur le son du micro, pas besoin de test pour ça.
La force d'aimantation en langage électrotechnique (je ne sais pas si les physiciens emploient le même langage) c'est le champ magnétique qui est exprimé en A/m. Si le champs magnétique varie dans une bobine on parle d'induction magnétique exprimée en Tesla.
Le fer doux a une perméabilité relative intéressante. Parce que l'induction obtenue dans le vide avec le même champ magnétique est multipliée par un facteur très grand (perméabilité relative du fer doux), c'est la même chose pour le fer, le nickel, le cobalt et tous les alliages qui nous intéressent. Ce qui saute aux yeux en regardant les courbes induction/champ magnétique pour ces métaux c'est que c'est très linéaire. A partir d'un certains seuil de champ magnétique, l'induction n'augmente plus, ou très peu. Ce sont ces seuils que tu appelles puissance magnétique différentes j'imagine.
Est-ce que c'est très important finalement ce rapport entre champ magnétique et induction. J'ai envie de dire non. On change la valeur du courant induit ça c'est clair. Mais s'il n'y avait que cela, il suffirait d'augmenter le facteur d'amplification de nos préamplis et on en parlerait plus.
Mais finalement j'ai un gros doute.
Ce que j'estime être un bon micro, c'est un micro capable de saturer le son par son champ magnétique/flux induit tout seul, l'ampli on s'en fout, ce qui est intéressant c'est une saturation au niveau du micro lui-même. J'ai eu deux guitares qui avaient ce genre de micro, un SG et une LesPaul. J'ai vérifié à l'oscilo pour être sûr. Aucune saturation au niveau ampli. Peu importe le volume, dès que tu te mettais à taper au médiator ça se mettais à chanter et à saturer. Bien plus finement que la saturation d'un ampli.
Un bon micro, c'est un micro qui a ce "sweet point" (le point G :mrgreen: ). Tu peux moduler "cette saturation" en changeant ton jeu subtilement. Avec, évidemment la génération d'harmonique qui va avec.
Une fois que l'on a éliminé ce que l'on appelle "la puissance d'un micro" (une ineptie, une vision bourrin des micros). On rentre dans un monde plus subtil où l'on est à la recherche de ce fameux "sweet point" (madame va être ravie).
Pour cela on peut considérer le système de champs magnétique de la même manière qu'un circuit électrique. On a la réluctance (qui est l'équivalent de la résistance en magnétisme) et l'on peut manipuler les champs magnétiques comme des composants électroniques. Les mettre en // ou en série. Ce qui est intéressant c'est qu'un single coil n'est que la mise en série de 6 champs magnétiques (pour une 6 cordes) puisque le champ magnétique de chaque plot est interrompu. (Un champ magnétique parfait étant circulaire). La réluctance se calcul sur l'entrefer du circuit magnétique, donc comme le circuit est interrompu, il y a entrefer donc résistance magnétique.
Et là on se dit que l'on est pas sortit de l'auberge. La mise en séries des champs magnétiques ou pas (dans le cas d'une barre). Le matériaux et sa courbe champ magnétique/induction, plus les différentes manière de fabriquer la bobine, la grosseur des cordes et leur matière, nous donne un champ d'exploration qui est extrêmement vaste et tirer des conclusions valables de quelques expérimentations n'est pas évident.
J'ai le sentiment tout de même que pour trouver ce fameux sweet point il faut travailler sur l'arrondi de la courbe d'aimantation du matériaux magnétique.
Mais comme sur cette courbe l'induction est calculée sur la perméabilité relative du vide, pour transposer ça concrètement avec une bobine, qui plus est variable, puisque l'on peut changer le diamètre du cuivre et le design du bobinage, moi je dis, bon courage.
Enfin tout ça pour dire que les tests de Simtim sont intéressants mais ne seront valables que chez Simtim. L'histoire du sweet point n'intéressera évidemment pas les métalleux qui veulent des micros bien au-delà.
Il fait pas beau aujourd'hui et j'avais envie de ne rien faire et d'enfoncer des portes ouvertes :mrgreen: